Enfleurage
Le principe est appliqué aux fleurs dont l'activité fonctionnelle persiste après la cueillette et continue à produire du parfum tant que la vitalité persiste (Exemple : Tubéreuse).
L’enfleurage est le premier moyen employé exclusivement pour la parfumerie. On en trouve la trace en Perse au IXe siècle où l’on pratiquait un enfleurage de roses sur semences de sésame renouvelé jusqu’à ce que les graines cessent de se gonfler de l’humidité des pétales. Le procédé apparaît au XVIIe siècle, en France Méridionale, où la fabrication des matières premières de parfumerie évolue vers une forme industrielle. A Grasse, la technique d’abord utilisée pour fabriquer des pommades parfumées ne connaîtra son véritable essor qu’à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, avec le développement des lavages à l’alcool qui transforment les produits de l’enfleurage en matières premières aromatiques pour les industries.
Le travail consiste à étaler une couche de graisse ou "corps préparé" sur une plaque de verre de 50 à 60 cm de côté enserrée dans un cadre en bois appelé châssis.
On étend sur cette graisse 30 à 50 grammes de fleurs préalablement triées (Voir photo ci-contre : Enfleurage de la tubéreuse). Cette opération est renouvelée 30 à 40 fois de suite.
Une fois saturée de parfum, la graisse ôtée du châssis est battue à l'alcool. Le principe olfactif se dissout dans l'alcool.
Après évaporation de l'alcool, on récupère l'ABSOLU DE POMMADES.