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Introduction


Le parfum nous accompagne depuis plus de quatre millénaires dans les endroits les plus inattendus, associés au souvenir et au désir. Son histoire appartient à celle des cultures du monde entier : l’art de mêler les senteurs, originaires du Proche-Orient, pénètre plus à l’Ouest, en Grèce et à Rome, avant de gagner l’Asie par l’intermédiaire des marchands d’aromates arabes. En Europe, le premier centre de la Parfumerie est l’Italie de la Renaissance, avant que la préséance ne revienne à la France, au XVIIIe siècle.

Le terme « parfum » vient du latin - per fumum - qui signifie littéralement « à travers la fumée » car les premiers parfums consistent en aromates brûlés comme encens à l’attention des dieux et des ancêtres.

Partout, il remplit deux fonctions primordiales, religieuse et profane.

Sa volatilité et sa faculté, à se consumer en fumée odorante, en fait l'ambassadeur privilégié des hommes auprès de leurs dieux. Parfums et fards sont également utilisés pour leurs vertus magiques et thérapeutiques avant d’êtres appréciés pour leur puissant pouvoir de séduction.

Pour les Mésopotamiens, la variété de résine, la plus prisée est celle du cèdre du Liban (Cedrus libani), très odorant.

On brûle également les bois résineux du pin, du cyprès et du sapin lors de cérémonies publiques et dévotions privées. Tous ces bois possèdent une senteur rafraîchissante et franche que l’on retrouve dans une espèce persistante, le myrthe, qui sans être un conifère est aussi utilisé pour les fumigations.