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L’Islam


Culture et science des Parfums

 Mahomet

« Les femmes, les enfants et les parfumeurs sont ce que j’aime le mieux au monde »

Le Coran permet aux hommes de profiter des jouissances terrestres dans la mesure où elles préfigurent celles du paradis. À l’image des Champs-Élysées grecs, le paradis musulman est imprégné des parfums les plus suaves. Le Coran parle même de femmes ou « houris » faites du « musc le plus pur ». 

L’Arabie est la terre des aromates par excellence. Properce, poète latin du début de 1e chrétienne, parle de « L’Arabie aux mille parfums ». La littérature, la poésie, regorgent de textes inspirés par les parfums et les fleurs. Les poètes Hafiz et Saadi chantent la rose dont l’odeur est la plus prisée dans le monde arabe, avec celle du musc.

L’Eau de rose est utilisée pour parfumer les pièces de la maison ou certains plats : loukoums, sucreries, sorbets. On boit des coupes aux parois imprégnées de résines odorantes. On mélange au café de l’ambre gris.

Les rites de purification des musulmans sont très stricts et accompagnent toutes les étapes de la vie. Pour se purifier entièrement, les hommes vont régulièrement aux bains publics. Dans leur harem, les femmes musulmanes consacrent la plupart de leur temps à mettre leur beauté en valeur.

Les musulmans, dès le VIIIe siècle traduisent les textes hellénistiques, perses, romains, byzantins, tous soumis à l’Islam, et les conservent dans d’immenses bibliothèques. Ces traductions sont à l’origine des sciences médicales, pharmaceutiques et chimiques en Europe. L’achimie médiévale doit tout à l’al-kimîya qui réserve une part importante à l’art de la distillation. Les Arabes n’inventent pas cette technique, mais ils l’améliorent et la diffusent en Europe.

La grande culture scientifique des Arabes influence au Moyen Age les écoles de Salerne et de Montpellier, spécialisées dans la recherche pharmaceutique liée à la parfumerie.